Pas de paquet d’1m80 sous le sapin qui pourrait s’apparenter à notre future moitié. Mais cette année, on laisse Tinder un peu de côté. Bien décidé à laisser une chance au hasard. À se laisser surprendre par le destin. Dans l’attente de la rencontre avec cet être sensé et pas superficiel, délicat avec un côté rebelle. Bye le célibat et welcome 2023 !
Swipe à gauche, swipe à droite : deux heures se sont écoulées sans même que l’on s’en rende compte. Ce soir Antoine, Julien, et Maxime ont retenu notre attention. Mais parmi ces trois gentlemen sur l’écran, y’en a-t-il un qui sera véritablement notre Roméo ? Sûrement un énième match, sans lendemain, avec qui l’on peut échanger sur l’appréhension des repas de fin d’année et des questions insistantes sur notre avenir.
En tant que celibataire endurcie, les fêtes sont une véritable épreuve. Chaque membre de la famille y va de son petit commentaire sur notre vie amoureuse. C’est tante Michelle qui ouvre le bal : “À quand un petit-neveu ?” à peine l’entrée servie. Le repas risque d’être long. C’est sans compter sur le soutien de nos parents qui ne disent rien, mais qui nous font bien comprendre que le plan de table est déséquilibré à cause de nous. Et pour couronner le tout, notre petit frère qui attendait impatiemment le dessert pour annoncer ses fiançailles avec Camille.
Terminé les beaux parleurs de Tinder
Alors pourquoi ne pas provoquer le destin en 2023 et bouger les choses niveau rencontres ! À notre tour de présenter quelqu’un, à noël prochain ! Désinstaller Tinder, au moins pour un temps. Pas parce qu’il le faut, que cela fait partie des conventions, mais parce qu’enfin on se sent prêt. Enfin, prêt à faire entrer quelqu’un “pour de vrai” dans notre vie. Ça a pris un peu de temps, mais finalement c’est le temps qu’il fallait pour que l’on puisse ouvrir correctement son cœur et ses bras à une future moitié.
Si le catalogue Tinder est une forme d’intelligence et de mensonges artificiels de la vraie vie, doit-on encore continuer à succomber à son chant des sirènes, à ses fantasmes et à ses promesses non tenues ? Quand le lundi matin, nous recevons la notification relative à notre temps d’écran. La sentence tombe : 5h par jour. Ne devrait-on pas se résoudre à les passer autrement ? Devant une expo, dans un parc, dans un resto, où l’on pourrait rencontrer quelqu’un qui, autant que nous aime, “pour de vrai” Rothko et l’Osso bucco ?
Ouvrir les yeux, être en mode vigilance, ça demande parfois de mettre le reste en mode veille. Fermer le clapet de son téléphone. Si à force de manier les ciseaux et le peigne les coiffeurs ont des troubles musculosquelettiques, aspirons à ne pas attraper la tendinite du swiping. Car dans la vraie vie, on tourne moins vite les pages du catalogue. Prendre son temps, c’est probablement le meilleur moyen de laisser sa chance au hasard…
